Mélanie FELCZAK : « Aider chacun.e à trouver sa place dans son équipe, son entreprise et dans la société au sens large »

Passionnée par le vivre et le faire-ensemble, la transmission, l’innovation pédagogique ou encore l’intelligence collective et la coopération au sens large, Mélanie s’est d’abord forgé de belles et riches expériences dans les domaines de la médiation culturelle et de l’éducation populaire avant d’intégrer à partir de 2019 l’éco-système Sens&co en tant que consultante-formatrice-facilitatrice en innovation pédagogique.

Que fais-tu avec Sens&co ?

En tant que partenaire externe « labellisée », j’interviens sur différents sujets aussi variés que passionnants : la conception de formations e-learning, la conception/animation de dispositifs d’intelligence collective mais aussi la conduite de projets sur les sujets de l’orientation scolaire (Projet La Machine à Choix), de la Diversité ou encore de l’Inclusion de personnes en situation de handicap… Vastes sujets ô combien d’actualité dans un monde professionnel qui a souvent du mal à adresser le sujet de la Différence!

Ce que j’aime avant tout, c’est valoriser les singularités et utiliser l’Intelligence Collective pour aider chacun.e à trouver sa place dans son équipe,  son entreprise et dans la société au sens large.

Pour moi, l’Intelligence Collective doit servir l’inclusion et l’expression de la diversité des points de vue… et à l’inverse, l’inclusion et la diversité viennent servir la puissance de l’Intelligence Collective.

Si tu devais résumer ton chemin de vie en 4 étapes, lesquelles choisirais-tu ?

La première étape serait sans doute la visite du château de Vaux-le-Vicomte que j’ai faite avec ma classe quand j’avais 5 ans. Je l’ai trouvée tellement passionnante que j’ai obligé mes parents à y aller le week-end d’après ! Je leur ai fait la visite moi-même, en reprenant mot pour mot ce que j’avais entendu de la médiatrice ! Je crois que je me sentais à ma place en tant que « passeuse d’histoire » ! Pas étonnant que je me sois ensuite orientée vers la médiation culturelle.

Ce qui m’amène donc à mon cursus universitaire international que j’ai suivi dans le domaine del’histoire et de la médiation culturelle. Dans ce cursus, on ne se contentait pas d’apprendre les choses mais de les vivre pleinement. Je me souviens notamment d’un débat que nous avons eu sur le sens du mot « intégration » : qu’est-ce que cela suppose pour un migrant ? Pour la culture accueillante ? Traiter ce sujet avec des étudiants issus des quatre coins du monde fut très marquant et tellement apprenant pour comprendre le monde dans lequel on vit !

En troisième étape, j’évoquerais mon expérience de la pédagogie et de la médiation au sein du département des collections et de l’atelier de restauration de la Cité de la Céramique de Sèvres pour lequel j’ai créé des outils et des animations ludiques à destination des enfants pour les sensibiliser aux enjeux de la préservation du Patrimoine. J’ai alors su de manière très claire que l’éducation, la pédagogie et le jeune public, étaient des secteurs dans lesquels et avec lesquels j’avais envie de travailler. Comme Nelson Mandela, je suis convaincue que « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ».

Je me suis alors dirigée en 2014 vers l’éducation populaire au sein des Francas des Pays de la Loire. Chargée de missions dans le domaine de l’inclusion et de la diversité, j’ai alors pu approfondir mon apprentissage de méthodes participatives et ludiques à destination des enfants et des jeunes. J’ai découvert le travail partenarial avec des parties prenantes très différentes (centres de loisirs, associations, collectivités). J’ai également déployé et animé des formations à destination des acteurs éducatifs pour les outiller à accompagner les enfants et les jeunes dans l’apprentissage de la citoyenneté et du vivre ensemble. J’ai testé de nouvelles approches et méthodes pour faire dialoguer les jeunes entre eux, leur permettre de s’exprimer, de donner leurs points de vue … je testais de nouvelles choses à longueur de temps, d’où mon surnom :  « Le Labo ! » Une expérience extrêmement enrichissante dans un secteur, l’éducation populaire, dont j’apprécie beaucoup les valeurs fortes et le militantisme.

Et du coup, pourquoi Sens&co ?

Quand la page des Francas s’est refermée, un élément me trottait constamment dans la tête : le fonctionnement en silos entre les acteurs. Qu’il s’agisse de l’Éducation Populaire, des collectivités, des acteurs du médico-social, des entreprises … etc. Comment dépasser les préjugés pour décloisonner, croiser les mondes et agir ensemble pour construire le monde de demain ? Je me demandais s’il serait un jour possible de tous travailler main dans la main au profit d’une cause qui nous dépasse largement.

A ce moment-là J’avais envie de m’ouvrir à autre chose, de découvrir d’autres secteurs, d’explorer d’autres approches … C’est alors que j’ai croisé la route de l’équipe de Sens&co avec qui j’ai tout de suite accroché à plusieurs niveaux : d’abord sur l’envie de contribuer à changer le monde, et ensuite sur les méthodes d’intelligence collective, d’amélioration continue et plus largement de la coopération.

J’ai vécu une immersion de 3 semaines dans leur univers. Elle m’a permis de constater que l’équipe de Sens&co incarnait ce qu’elle prônait : l’écoute de l’Autre, la remise en question constante, la pratique quotidienne de l’intelligence collective. Ça m’a alors redonné espoir de voir des personnes capables de dire qu’elles font et de faire ce qu’elles disent ! Ça m’a permis de dépasser mes propres préjugés et stéréotypes du monde de l’entreprise que j’avais acquis lors de mes précédentes expériences professionnelles. J’ai alors manifesté l’envie de construire des collaborations et 4 ans après, un beau chemin a été parcouru ensemble … et ce n’est pas fini !

Demain on t’envoie sur une île déserte, tu peux prendre 1 objet pour t’occuper tu prends quoi ?

Je dirais un crayon pour modéliser des choses … mais en fait je peux le faire avec mon doigt dans le sable ! Du coup, je crois que je n’aurai pas besoin d’objet. Juste besoin d’être connectée, d’être simplement moi. L’image de l’ile déserte ne me fait pas peur, c’est un lieu de ressourcement pour moi. Je me vois bien assise en tailleur sur la plage, au soleil, à prendre la chaleur, à regarder l’horizon, écouter les oiseaux, les vagues, tout ce qui m’entoure…